Comparable,
par sa conception, au missile américain Redeye,
le SA-7 " Grail ", mis au point au
début des années soixante, a été employé
pour la première fois au combat en 1967 au Proche-Orient.
Il équipe toutes les armées en coalition avec
la Russie, la plupart des pays qui ont fait
appel à l'aide soviétique et de nombreux mouvements
de guérilla dans le monde entier. Il est mis
en oeuvre par une équipe de deux hommes : un
servant qui porte une crosse de tir et
un missile contenu dans un sac de toile, ainsi
qu'un assistant chargé d'un second engin. Le
système SA-7 comprend le missile dans son tube
de lancement , une batterie thermique
et une crosse de tir réutilisable. Le
missile est doté d'une tête chercheuse à infrarouge
, de deux surfaces canard et de deux empennages
repliables. La crosse de tir se fixe sous l'avant
du tube lanceur. Elle contient le mécanisme
de détente, un cran de sûreté, un clip de blocage
et un dispositif d'alarme sonore. La batterie
thermique, de forme circulaire, se rattache
à la crosse de tir par une rainure à quatre
goupilles. Pour la mise en oeuvre du "
Grail ", le tireur, lorsqu'il a repéré
sa cible, enlève le capuchon qui obture le tube
lanceur et vise son objectif. La détente est
à double effet ; la première pression exercée
sur elle connecte le batteries thermiques. Quand
la tête chercheuse du missile a détecté suffisamment
de radiations infrarouges émises par l'appareil
ennemi, un signal sonore avertit le serveur,
qui enfonce la détente jusqu'à sa butée. le
missile est alors éjecté du tube par un moteur,
puis une fusée l'amène à Mach 1,5, vitesse
à laquelle le moteur de croisière prend le relais
tandis que le détecteur infrarouge le guide
vers l'échappement de l'avion ou de l'hélicoptère
hostile. Le missile est équipé d'une fusée d'impact,
et il faut donc qu'il touche la cible pour être
efficace. La tête explosive contient du RDX/AP,
mais il semble qu'elle endommage l'objectif
plus qu'elle ne le détruit : on a ainsi de nombreux
exemples d'avions israéliens , et singulièrement
de McDonnell Douglas, rentrés à leur base avec
des tuyères abîmées. Si le " Grail "
n'a fait mouche au bout de quinze secondes ou
de 6,500 km, il s'auto detruit. L'approvisionnement
se fait par boîtes en bois contenant chacune
deux missiles et quatre batteries thermiques.
Le SA-7 a une vitesse maximale de 1 600 km/h
pour une portée et une altitude utiles de 3
200 km environ. Sa version plus récente, SA-7B,
atteint 1 930 km/h avec un plafond de l'ordre
de 4 800 m. Au début, le système n'était pas
doté d'un dispositif IFF identification automatique
de cible, mais cette lacune a été comblée. La
crosse de tir du SA-7B se fixe au tube par un
système d'ancrage à 28 points, contre 24 dans
le cas du SA-7. Les limitations du SA-7 sont
nombreuses : la tête chercheuse à infrarouge
lui fait suivre l'appareil ennemi au lieu de
l'attaquer de front; sa vitesse est relativement
limitée; sa maniabilité est faible et sa période
de préchauffage est longue; enfin, les modèles
de base ne sont pas équipé de l'IFF. pour toutes
ces raisons, il est peu efficace contre des
appareils évoluant à plus de de 925 km/h. sa
menace oblige malgré tout les pilotes à voler
à des altitudes plus élevées, où ils deviennent
vulnérables à d'autres armes antiaériennes.
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