Suite
au succès du transport de troupe UR-416,
la firme Thyssen Henschel entreprit de développer
un nouveau véhicule plus rapide et totalement
amphibie, au blindage renforcé, doté
d'une plus grande autonomie et de meilleurs capacités
de chargement, pouvant en outre recevoir des armes
plus lourdes. Le prototype, appelé Condor,
fut achevé en 1978, et les premiers exemplaires
furent vendus un peu plus tard à l'Uruguay.
En 1981, la Malaisie passa sa plus grosse commande
en blindés; elle acheta 459 Condor à
Thyssen Henschel et 186 SIBMAS 6 x 6 à la
Belgique. La caisse du Condor est entièrement
construite en acier, ce qui assure à son
équipage une protection contre les armes
individuelles et les éclats d'obus. A chaque
fois que cela est possible, le véhicule est
doté, pour réduire son coût,
de pièces standard déjà expérimentées.
L'équipage est constitué de trois
hommes : le chef de voiture, qui prend part au combat
avec les troupes, le tireur et le pilote. A l'équipage
s'ajoutent neuf fantassins avec leur équipement.
Le pilote prend place à l'avant gauche avec
le chef de voiture derrière lui, chacun pouvant
sortir par une trappe d'une seule pièce s'ouvrant
à l'arrière. De larges vitres à
l'épreuve des balles assurent au conducteur
une excellente visibilité devant lui et sur
les côtés. Au combat, elles sont immédiatement
recouvertes par des volets blindés, un épiscope
monté sur le toit permettant alors de voir
à l'avant. Le compartiment du moteur est
à droite du conducteur, et celui des troupes,
à l'arrière. On accède à
ce dernier par trois portes, une sur chaque flanc,
la troisième se trouvant à l'arrière.
Les soldats prennent place sur des sièges
individuels et peuvent utiliser leurs armes de l'intérieur
du véhicule grâce aux fentes de tir
et aux épiscopes. L'armement principal, normalement
installé au centre de la caisse, va d'une
tourelle dotée d'une mitrailleuse de 7,62
mm, simple ou jumelée, à une tourelle
télécommandée montée
d'un canon de 20 mm. Le Condor, utilisé comme
véhicule antichar, a été pourvu,
à des fins expérimentales, d'une tourelle
HOT Euromissile avec quatre missiles en position
de lancement, d'autres missiles étant transportés
dans la caisse. Lorsqu'il est équipé
d'une tourelle monoplace logeant un canon de 20
mm et une mitrailleuse de 7,62 mm, le véhicule
emporte au total 225 obus de 20 mm et 5 000 cartouches
de 7,62 mm, préparés à l'emploi.
La tourelle peut également recevoir, sur
chacun de ses côtés, des lance grenades
fumigènes. Le Condor, totalement amphibie,
est propulsé dans l'eau à une vitesse
de 8 km/h par une seule hélice placée
à l'arrière de la caisse ; avant la
mise à l'eau, on relève le brise vague
fixé à l'avant, et on met en route
les pompes de cale. Le véhicule dispose d'une
large gamme d'équipements optionnels comprenant
des appareils passifs de vision nocturne, un système
de protection NBC, divers moyens de communications
intérieure et plusieurs radios.
|
Armement |
1
canon de 20 mm avec une mitrailleuse
de 7,62 mm, ou une mitrailleuse
de 7,62 mm. |
Pays
utilisateurs |
Argentine,
Indonésie, Malaisie, Portugal,
Thaïlande, Turquie, Uruguay
et d'autres pays. |
Equipage |
|
Accessoires |
Équipement
passifs de vision nocturne, système
de protection NBC. |
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Blindage |
Protection
contre les armes d'un calibre de
7,62 mm. |
Poids |
12.400
kg
a |
Vitesse |
100
km/h |
Autonomie |
900
km
a |
|
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